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November 2022

Homo Faber Guide - Leatherworker - Sweden - CRAFT STORIES 

Daniel Ankarstrand : redéfinir le luxe

Il y a trois ans, le maroquinier suédois Daniel Ankarstrand a fait de son obsession personnelle un métier à temps complet. Pour celui qui, à l’origine, exerçait comme thérapeute familial, l’artisanat était un loisir lui permettant de se détendre. Son obsession à maîtriser à la perfection certaines techniques et à travailler avec de nouveaux matériaux l’a conduit à lancer sa propre entreprise. Sibirien Stockholm tire son nom du quartier de la capitale suédoise dans lequel Daniel Ankarstrand vit et travaille. Sa spécialité : la petite maroquinerie, fabriquée à partir de cuir de poisson, un sous-produit responsable issu de l’industrie alimentaire. Cette peau de poisson, jetée par les conserveries de saumon de Norvège, est traitée dans des tanneries islandaises et transformée par Daniel Ankarstrand qui, dans son atelier, en fait des objets de luxe : bracelets de montre, portefeuilles et d’autres petits articles soigneusement ouvragés. Tout est fabriqué à la main et conserve la patine et la texture du matériau scandinave d’origine. Son objectif : redéfinir le luxe, en démontrant comment des matériaux « exotiques » peuvent être obtenus de manière durable.

 

 

Comment avez-vous démarré dans la maroquinerie ?

 

Ça devait être en 2014. Ma belle-mère m’a offert une housse pour iPad qui n’était pas à la bonne dimension. Lorsque je suis retourné au magasin pour l’échanger, ils n’avaient plus les modèles qui me plaisaient. Alors je me suis dit : « Cent euros pour deux bouts de cuir, c’est n’importe quoi. Je peux le faire moi-même ». La maroquinerie a connu un véritable essor ces dernières années, mais en 2014, quand j’ai commencé à chercher sur Google, elle ne fédérait pas une communauté importante. J’ai emprunté quelques ouvrages à la bibliothèque. Il y avait aussi un gars sur YouTube, un Anglais, qui fabriquait des objets relativement simples… mais rien de plus. Or j’étais complètement mordu. J’adorais cet artisanat. C’est assez facile de s’y mettre car on n’a pas besoin de machines au début. On peut tout faire à la main. Sauf que je deviens vite obsédé par tout ce que j’entreprends, et la maroquinerie n’a pas fait exception. Je suis devenu un maniaque des coutures. Améliorer ma technique a toujours été mon dada, et parfois une malédiction ! J’ai le sentiment que je vais tellement dans le détail que c’est difficile d’aller au bout.

 

 

Qu’est-ce qui vous intéresse dans le fait de travailler avec différents matériaux ?

 

Très tôt, j’ai commencé à travailler avec le cuir de poisson. Au départ, j’allais dans des magasins d’occasion et j’achetais des vieux sacs dont je réutilisais la matière première. J’ai tout de suite voulu travailler avec des matériaux recyclés. Je suis tombé sur le cuir de poisson sur un site New Age en Suède. J’adorais l’idée d’utiliser un matériau voué à finir à la poubelle dans les conserveries de poisson. C’est aussi un matériau exotique dont nous disposons ici, dans le Nord de l’Europe. Ce matériau délicat est très, très fin. Si le cuir de vache était aussi fin que le cuir de poisson, on pourrait le déchirer comme du papier. Alors que dans le cuir traditionnel, toutes les fibres sont orientées dans le même sens, le cuir de poisson se présente davantage comme un filet. On ne peut pas vraiment le déchirer. Il est super durable, mais souple. Je le renforce en y ajoutant une doublure que je colle au cuir de manière à garder la structure.

 

La dimension environnementale est-elle importante pour vous ?

 

Absolument. J’ai toujours travaillé avec des gens, mais je voulais faire quelque chose pour sauver la planète. Mon objectif était de me concentrer sur des matériaux de qualité et sur l’artisanat, mais je veux aussi que les gens achètent mes produits. C’est toujours une question d’équilibre car je ne veux pas simplement aligner des mots qui ne veulent rien dire.

 

Quel aspect du métier aimez-vous le plus ?

 

À mesure que mon entreprise grandit, le temps que je passe réellement à faire de la maroquinerie s’amenuise. J’ai maintenant un salarié. Outre mon propre travail, j’adore lui apprendre le métier et voir comment il peut évoluer. C’est formidable. Je suis fier de le voir faire du si bon travail. Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est quand je peux prendre le temps de me poser le soir, après la fermeture de l’atelier. Depuis les tout débuts, ce métier est une façon pour moi de me détendre. Mon hobby est aujourd’hui devenu un métier à temps plein. Quand je ne suis pas pris par la création d’un nouveau produit, ce que j’aime le plus c’est de fabriquer quelque chose rien que pour le plaisir.

 

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